« Même après la manif, les arrestations continueront », selon les informations de nos confrères de Dakaractu. Hier, face à la recrudescence des violences lors de la journée de mobilisation des partisans du leader du Pastef/Les Patriotes, la police a décidé d’appliquer aux casseurs des techniques d’enquête minutieuses.
Déjà plusieurs manifestants ont été interpellés à Dakar. L’immense majorité des personnes interpellées l’a été en flagrant délit. On nous apprend qu’ils seront poursuivis pour « atteinte à la sûreté de l’État, sédition, destruction de biens publics et destruction de biens privés ». Ce nombre important d’arrestations à chaud a pu être obtenu, grâce au recours à de nouvelles méthodes. Et d’autres interpellations devraient suivre un peu partout. Pour maintenir l’ordre et mieux appréhender les individus violents, les policiers vont également user de nouveaux moyens.
En effet les forces de l’ordre vont recourir à des images de vidéosurveillance pour identifier les fauteurs de trouble. La police va ainsi exploiter les photos et les vidéos prises lors d’échauffourées à la cité Keur Gorgui et ses alentours. « Ces vidéos permettent de lire jusqu’à la marque des habits des émeutiers », a-t-on appris. Déjà installés dans certaines artères de Dakar, les images des caméras de surveillance vont désormais être utilisées par les forces de l’ordre pour identification. Ce qui permettra aux policiers « d’être plus aptes à répondre à des situations intolérables », renseigne-t-on du côté des hommes de tenue. C’est sur les réseaux sociaux notamment, que les enquêteurs auraient trouvé matière à confondre les casseurs.