D. S, un polygame domicilié dans la zone de Potou, est arrêté par la gendarmerie de la localité. Accusé d’avoir mordu sa «awo», il a avoué les faits, arguant que celle-ci s’était agrippée à ses parties intimes.
R. D, une jeune dame domiciliée au village de Niayéne, dans la commune de Léona, n’a pas fêté hier 08 mars, la journée internationale de la femme. En effet, au moment où ses camarades femmes célébraient cette date à elle dédiée, cette mère de famille se soignait une vilaine blessure à la joue gauche. Elle a été victime de violence conjugale. Son mari lui a donné des coups qui lui ont enlaidi le visage. D’après des sources de L’Observateur, cette affaire qui s’est répandue comme une traînée de poudre dans zone de Potou, oppose D. S. à sa «awo». Ainsi, les deux conjoints qui ne s’entendaient plus, ont franchi, dimanche dernier, la ligne rouge en se livrant à une violente altercation qui a atterri sur la table du commandant de la brigade de gendarmerie de Potou. C’est la jeune dame qui a pris sur elle l’initiative de porter plainte contre son mari. Détentrice d’un certificat médical attestant une Incapacité temporaire de travail (Itt) de 07 jours, elle a été interrogée sur les termes de sa plainte. «Dans l’après-midi du samedi, j’ai eu une petite altercation avec ma coépouse qui me cherchait noise. Ne voulant pas avoir des problèmes avec elle, j’ai attendu que notre mari revienne du travail pour lui en parler. Il a fait mine de rien entendre. La nuit, quand nous nous sommes couchés, il a commencé à me sermonner comme si c’est moi qui créais les problèmes. J’ai compris qu’il a pris fait et cause pour sa femme, mais je ne lui ai rien dit. Le lendemain, mon fils âgé de deux ans, se battait avec la fille de ma coépouse qui est sortie de sa chambre pour violenter mon enfant. Je l’ai sommée de ne plus lever la main sur mon fils. Nous avons commencé à nous quereller. Mon mari, au lieu de nous séparer, s’est acharné sur moi. Il m’a rouée de coups de poing et battue à l’aide d’une ceinture en présence de ses parents qui l’encourageaient. C’est la énième fois qu’il me battait. D’ailleurs, nous nous sommes séparés à deux reprises, mais à chaque fois, mes parents m’obligeaient à retourner au domicile conjugal. Je n’en peux plus, c’est pourquoi j’ai décidé de porter plainte contre lui…», a déclaré la plaignante. Convoqué, le mis en cause a tiré la couverture de son côté : « Ma femme est très belliqueuse. Depuis que j’ai pris une deuxième épouse, elle me mène la vie dure. Le jour des faits, elle engueulait mon fils de deux ans. Je lui faisais la morale afin qu’elle se comporte comme une épouse modèle. Piquée par on ne sait qu’elle mouche, elle est subitement entrée dans une colère noire et a commencé à m’injurier. Ne se limitant pas aux invectives, elle s’est agrippée à mes parties intimes. Pour me libérer, je l’ai mordue à la joue gauche. Je ne voulais pas lui faire, mais si je n’avais pas réagi de la sorte, elle allait me tuer…». Après bouclage de l’enquête prémilitaire, le mis en cause, poursuivi pour coups et blessures volontaires à conjoint, a été déféré hier, au parquet de Louga
source:Obs