Les éléments de la Sûreté urbaine ont arrêté à la Cité Mixta, il y a un peu plus de deux semaines, un homme et quatre filles dont une âgée de 18 ans. Ils ont été déférés au parquet et inculpés pour proxénétisme, incitation à la débauche, détournement de mineure et exploitation sans autorisation administrative d’appartements meublés.
D’après Les Echos, qui donne l’information, le groupe occupait des appartements dans un immeuble de la Cité Mixta. Il était actif sur un sulfureux site de rencontre avec des publications explicites pour attirer de la clientèle.
L’une d’elles dit : «Préliminaires you saf sap comme si c’était avec votre copine. Votre satisfaction, notre priorité. Nous vous massons avec une huile hyper relaxante. Surprise bonus avec de la bonne suce avec du miel cristallisé. Pas de regret après la séance, c’est assuré mes amours. Nuru massage body et sucer bou nékh au 78…»
Les mis en cause ont été dénoncés par des voisins, qui soupçonnaient l’implantation dans leur quartier d’un réseau de proxénétisme. Intrigués par les allers et venues sur le site, ces derniers ont alerté la police.
Les dénonciateurs ont confié que les occupants des appartements suspects proposaient des partenaires sexuels à des adolescentes moyennant de l’argent.
Lors de leur descente sur les lieux, la police a arrêté N. Thiaw, M. Sène, N. Sankaré, K. Mboup et D. Sène, le seul homme du groupe. Et la fouille des appartements a permis aux policiers de mettre la main sur six téléphones portables (2 IPhone X-Max, 2 Itel et 2 Samsung), qui servaient à caler les rendez-vous avec les clients, d’après les enquêteurs, et de l’huile de massage.
N. Sankharé, 27 ans, a déclaré être une prostituée dûment inscrite au fichier sanitaire. «Je recevais mes clients dans la chambre que je louais à 15 000 francs CFA la journée auprès de D. Sène», a-t-elle confié aux policiers.
Ce dernier a reconnu les accusations d’exploitation d’appartements meublés sans autorisation administrative. Mais, il a juré qu’il ignorait que ses locataires s’adonnaient à la prostitution et à des massages sexuels.
N. Thiaw, qui a fait la publication sur le site de rencontre, a défendu le contraire. Déclarant que D. Sène savait qu’elle pratiquait des massages dans son appartement. La jeune dame a en revanche affirmé qu’elle ignorait l’âge de M. Sène, la jeune fille de 18 ans qu’elle mettait en rapport avec ses clients contre 30% des recettes.
Les cinq mis en cause seront jugés demain, vendredi, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar.
seneweb