Depuis le dernier rassemblement de Yewwi askan wi du 8 juin, l’utilisation du terme «rebelle» est largement revenue dans les éléments de langage des responsables du régime actuel. Si Oumar Guèye, porte-parole du gouvernement, a confirmé l’arrestation de membres du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc) à Dakar, Abdou Karim Sall et Abou Abel Thiam n’ont pas mis de gants pour qualifier Ousmane Sonko de «rebelle». Pour le coordonnateur du Forum civil, le gouvernement et ses soutiens «doivent faire très attention avec l’utilisation du terme “rebelle” dans une communication purement politicienne». Dans un communiqué, Birahime Seck ajoute : «N’est-ce pas, d’ailleurs, le président de la République qui avait demandé qu’on ne parle pas, de manière inconsidérée, du conflit en Casamance ? Il faut arrêter de jouer avec le feu et contre les intérêts du Peuple.»
Le patron de l’antenne sénégalaise de Transparency international considère que le conflit en Casamance «ne saurait être un terrain de jeu pour des préoccupations bassement politiciennes».
Le quotidien