Le dernier sommet européen de l’année a été consacré en grande partie à l’Ukraine et à l’aide européenne apportée à Kiev.
Avec notre envoyé spécial à Bruxelles, Daniel Vallot
Durant ce rendez-vous des chefs d’États européens, les 27 se sont mis d’accord sur une enveloppe globale de 18 milliards d’euros d’aide à l’Ukraine en 2023.
Les dirigeants européens se sont également accordés sur un neuvième train de sanctions à l’encontre du régime de Vladimir Poutine. L’accord, qui doit être formellement finalisé vendredi, prévoit d’inscrire près de 200 personnes supplémentaires sur une liste noire et d’interdire les investissements dans l’industrie minière russe, entre autres.
Emmanuel Macron le président français, s’en est félicité à l’issue de ce sommet européen. Et même si l’économie russe ne s’est pas effondrée, aux yeux du président français, les sanctions européennes ont un impact et il faut continuer de les utiliser : « Ces sanctions, on sait qu’elles sont efficaces. Elles sont en train de produire leurs effets progressivement, y compris sur la capacité de la Russie à produire, à régénérer son armement ».
Dialogue avec Poutine
Emmanuel Macron persiste aussi à vouloir discuter avec le président russe. Son objectif est d’appeler M. Poutine afin d’obtenir dans les prochaines semaines une trêve des bombardements sur les infrastructures civiles ukrainiennes, qui sont, pour certaines, « des crimes de guerre ». « Elles s’attaquent aux infrastructures civiles, aux civils eux-mêmes, et ça n’est pas la nature de la guerre qu’il avait lancé, qui était une conquête territoriale et le combat entre militaires », a ajouté le chef de l’État.
Et pour y arriver, il veut aussi accroître la pression sur le régime de Vladimir Poutine. « Je voudrais que sur cet appel à la trêve pour les semaines à venir, on arrive à convaincre certaines puissances, comme la Chine, l’Inde et d’autres, de nous rejoindre et de mettre la pression sur la Russie », a-t-il déclaré.
Cette volonté de maintenir le dialogue avec Vladimir Poutine n’est, en tout cas, guère appréciée par les autorités ukrainiennes. Et elle reste très critiquée au sein de l’UE par la Pologne et les États baltes, des pays d’Europe de l’Est qui ont d’ailleurs regretté à l’issue de ce sommet la faiblesse des nouvelles sanctions adoptées par l’UE.
rfi