Lundi 4 juillet s’ouvre à Lugano, en Suisse, la Conférence pour la reconstruction de l’Ukraine, pendant deux jours, une réunion qui a lieu depuis plusieurs années entre Kiev et ses alliés. Alors qu’on y parle habituellement de réformes et de lutte anticorruption, la guerre lancée par la Russie a modifié l’agenda de la rencontre, désormais concentrée sur relever le pays et son économie dévastée par quatre mois de combats.
Avec notre correspondant à Genève, Jérémie Lanche
Parler de reconstruction de l’Ukraine, alors même que les combats font rage, n’a rien d’évident. Et pourtant, la conférence doit permettre de tracer une feuille de route pour relever le pays.
Même si on ne sait pas quand ce sera possible, l’urgence est là : les immeubles et maisons de 3,5 millions d’Ukrainiens ont été endommagés ou détruits, et quasiment la moitié du pays est contaminé par des explosifs, notamment.
La rencontre ne devrait cependant pas se transformer en conférence des donateurs : le problème étant moins d’obtenir de l’argent pour l’Ukraine que de traduire cette générosité en actes concrets. Car le pays et son économie ont toujours été minés par la corruption jusqu’ici.
Parmi les personnalités présentes à Lugano, aucun chef d’État n’est prévu, mais la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen y sera. Un temps annoncé, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a finalement dépêché son Premier ministre : Denys Schmygal y conduira la plus importante délégation d’officiels ukrainiens à quitter le pays depuis le début de la guerre avec la Russie.
rfi