Pape Diop a finalement décidé de quel bord il sera, à l’Assemblée nationale. Et ce sera celui du pouvoir.
« La lecture qu’il convient d’avoir de ces résultats est qu’aucune majorité claire ne se dégage. Il s’agit là d’une situation inédite qui appelle de la part des acteurs politiques que nous sommes une attitude très responsable. Il nous faut en effet éviter que ce scénario que personne n’avait prévu ne débouche sur un blocage dans le fonctionnement de nos Institutions.
Vu la nature présidentialiste de notre système politique, une Assemblée Nationale placée sous le contrôle de l’opposition, débouchera forcément sur une crise institutionnelle grosse de tous les dangers. Faute de pouvoir s’appuyer sur une Assemblée dont la configuration n’entravera en rien son action, le président de la République sera amené à gouverner par ordonnance.
Ce qui serait manifestement un recul préjudiciable à notre système démocratique. Le cas échéant, qu’on le veuille ou non, l’Assemblée Nationale se transformera, non pas en contre-pouvoir, mais plutôt en un goulot d’étranglement à l’action du président de la République et de son Gouvernement.
Face à cette sombre perspective qui pourrait donner lieu à une crise institutionnelle sans précédent, à toutes sortes de blocages et peut-être même à des tentatives de prise du pouvoir par des canaux non démocratiques, dans un contexte où notre pays est l’objet de toutes les convoitises avec la découverte de ressources pétrolières et gazières sur notre sol, j’ai pris, en toute responsabilité et après mûre réflexion, la décision de me joindre au groupe parlementaire qui sera mis sur
pied par la coalition présidentielle, Benno Bokk Yaakaar.
Cette décision que j’ai prise sans discussion aucune avec la coalition au pouvoir, et donc sans condition, est simplement motivée par le souci d’éviter à notre cher pays la situation que je viens de décrire. »
igfm