Les commerçants de la «Salle de vente», située sur l’avenue Lamine Gueye, sont sinistrés. Hier lundi, aux environs de 16 heures, un violent incendie y a causé d’énormes dégâts matériels. Les commerçants qui n’ont pas encore évalué les dégâts ont beaucoup perdu.
C’était une journée noire. Un de ces soirs où tout bascule d’un coup. Et les commerçants de la «Salle de vente» de Lamine Guèye ont vécu cette soirée hier lundi. La fin de journée a été longue, intenable. L’incendie n’a rien laissé sur son passage. L’incendie qui s’est déclenché de manière inopinée vers 16 heures, a causé d’énormes dégâts matériels. Et même si l’arrivée des sapeurs-pompiers a été rapide, tout le marché a pris feu. Des magasins et cantines complètement ravagés et détruits. Sur les lieux, ce sont des restes d’accessoires, de téléphones portables, de matériels électroménagers, entre autres. Un champ de ruines. Alors que les sapeurs-pompiers s’activaient à éteindre le feu, de nombreuses victimes allaient et venaient pour comprendre ce qui leur arrivait. Serigne Mbacké est un vendeur de téléphones portables.
Il travaille à la «Salle de vente» depuis 17 ans. Âgé de 36 ans, il a passé une partie de sa vie dans ce célèbre marché. Dans sa chemise noire, il parle au téléphone avec un ami, un collaborateur de longue date, qui lui apporte son soutien. Après avoir terminé sa discussion téléphonique, il s’exclame, d’une voix saccadée : «Je vois mes millions brûler comme ça. C’est la semaine dernière seulement que j’ai acheté de nouveaux matériels pour recharger mon magasin. Et aujourd’hui, tout est ravagé par un incendie. C’est vraiment difficile.» Le visage triste, des larmes aux yeux, il tente de digérer son mal avec un petit sourire aux lèvres. Il poursuit : «C’est difficile pour moi, en tant que père de famille. Je vois mes bagages prendre feu sans pouvoir rien faire. Personne ne peut estimer l’argent qu’on a perdu. C’est des millions, voire des milliards.» il garde la bonne foi néanmoins, malgré ces moments sombres de sa vie. «Je rends grâce à Allah, parce que le feu a causé des dégâts matériels seulement. Il n’y a pas de perte en vie humaine. Tout le monde est en bonne santé. Comme on le dit, il y a plus de peur que de mal», dit-il.
Source :l’observateur