Au moins 18 personnes ont été tuées dans le bombardement de plusieurs immeubles dans la région d’Odessa en Ukraine. Ce bombardement advient alors que les Russes venaient de se retirer de l’île aux Serpents, plus à l’ouest, un îlot stratégique que Moscou avait pris au début de la guerre.
Les Russes ont tiré deux missiles. Le premier, par avion, depuis la mer Noire, a touché vers 1h heure locale (23h TU) un immeuble résidentiel de neuf étages, dans la région de Bilgorod-Dniester, à 80 km au sud d’Odessa, selon le porte-parole de l’administration de la région d’Odessa, Serguiï Bratchouk. Les opérations de sauvetage sont toujours en cours dans l’édifice dont une partie s’est effondrée.
Le second missile, tiré par le même avion, a touché un complexe hôtelier non loin de là, ont indiqué les autorités ukrainiennes. Ces frappes adviennent alors que l’Otan, en refermant son sommet de Madrid jeudi 30 juin, a promis son « soutien indéfectible » à Kiev. Plusieurs États membres ont d’ailleurs annoncé de nouvelles aides militaires : plus d’un milliard d’euros pour le Royaume-Uni, 800 millions de dollars pour les États-Unis.
Maintenir la pression, malgré le retrait de l’Île aux Serpents
Moscou voulait peut-être avec ces attaques marquer les esprits après la perte jeudi de l’île aux Serpents, une île située à l’ouest d’Odessa, une île stratégique pour la maîtrise des routes maritimes. Les militaires ukrainiens affirment que les Russes se sont retrouvés « dans l’incapacité de résister au feu de notre artillerie, de nos missiles et de nos frappes aériennes ». La Russie parle d’un retrait « en signe de bonne volonté », ses objectifs « ayant été atteints ».
rfi