Le marché thiessois n’est toujours pas bien approvisionné en moutons à moins d’une semaine de la fête de Tabaski, malgré les assurances du ministre de l’Elevage et des productions animales en visite de contact et d’évaluation au foirail de Séwékhaye, commune de Ngoundiane.
Va-t-on vers une possible pénurie de moutons à Thiès ? C’est l’inquiétude qui prend place à la vue du foirail de Séwékhaye, à Ngoundiane, qui est le plus important point de débarquement de moutons en provenance de toute la sous-région. L’offre est encore loin de satisfaire la demande au célèbre marché à bétail, à moins d’une semaine de la fête de l’Aid El Kabir. Ce n’est pas le grand rush. Le foirail accueille des moutons à compte-gouttes sans encore faire le plein. Contrairement aux années passées, cette année, le nombre très réduit de moutons sur place en inquiète plus d’un. Ainsi des appréhensions commencent à hanter certains citoyens qui affichent des craintes allant dans le sens d’une pénurie et d’une cherté des moutons. «Les années passées, le nombre de moutons présents ici était plus important que nous étions obligés de couper les feuilles d’arbres pour nourrir le bétail. On pouvait voir les troupeaux, à perte de vue, tout au long de la route ; mais cette année, c’est totalement différent», regrette Assane Sow, un vendeur de moutons.
Même constat du côté des clients. Badara Diop, un visiteur moyen, anxieux et angoissé, n’en croit pas ses yeux. «Il n’y a pas beaucoup de moutons et ils sont chers. Le mouton ne se vend pas cette année à moins de 100 mille francs Cfa. Et ce sont de petits moutons en plus», déplore-t-il.
Un état de fait qui préoccupe les fidèles clients de ce foirail accoutumés à trouver des têtes à la portée de toutes les bourses.
Du côté du ministère de l’Elevage et des productions animales, c’est l’optimisme. Aly Saleh Diop, en visite de prospection ce week-end à Séwékhaye, rassure qu’il y aura même «un excédent» au niveau national de plus de «5 mille moutons par rapport à l’année dernière».
Il dit : «Malgré le fait qu’il y a moins d’entrées de moutons en provenance du Mali, les données présentent à tous égards un profil meilleur que l’année dernière. Et c’est un constat qui a été établi à partir d’un échantillon de 205 points de vente à travers le pays dont 114 marchés hebdomadaires.
L’offre nationale est en train de prendre de la place, ce qui doit contribuer à rassurer les Sénégalais quant au fait que les effectifs de moutons attendus seront disponibles.» Il notera que la région de Thiès «compte 98 mille 496 moutons à 10 jours de la Tabaski, contre un cumul de 91 mille 165 têtes à la même période l’année dernière».
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