Le quotidien EnQuête dévoile, dans sa livraison de ce vendredi, le contenu des procès verbaux d’audition des différentes parties impliqués dans l’affaire «Sweet beauté» où un prélèvement vaginal a été fait et du sperme cueilli.
La déposition de la masseuse Aïssata Bâ
Dans sa déposition, la masseuse a confié avoir travaillé 7 jours seulement dans l’institut de beauté. « Adji m’a demandé de sortir de la salle à la fin de la séance de massage. Elle m’a demandé de les laisser seuls. C’était la première fois que je voyais Sonko, en dehors de la télé », confie Aïssata Bâ.
«Adji Sarr n’arrêtait pas de nous demander où se trouvait Sonko»
Pour sa part, le mari de la propriétaire du salon a révélé que les jours précédant la venue de Sonko, Adji était particulièrement agitée.
«Elle n’arrêtait pas de nous demander où se trouvait Sonko. Elle disait que ce dernier se faisait rare. Il fallait qu’on l’appelle pour savoir quand il allait revenir. Un jour après, elle est revenue pour me poser les mêmes questions (…) ».
Auparavant, insiste la mari, Adji lui avait dit qu’elle était enceinte, mais elle n’a pas voulu donner le nom du père de son enfant. Le jour du supposé viol, a-t-il soutenu, l’accusatrice lui a présenté un test de grossesse qui confirme ses dires.
Mais, toujours sans donner de nom. Après le départ de Sonko, Adji lui a remis 50 000 Fcfa, disant que c’est le député qui lui a remis cette somme.
Quid du message envoyé par Sonko dans lequel il annonce son arrivée ? Adji Sarr dit l’avoir effacé, car la mémoire de son téléphone était pleine.
Les incohérences de la propriétaire du salon
Selon la déposition de la propriétaire du salon, son employée l’a appelée, le mercredi 3 février, pour lui dire que son père a décidé de porter plainte contre Sonko qui l’a mise enceinte.
Mais, la patronne du salon estime que son employée dit des contrevérités.
Plusieurs incohérences sont notées dans les déclarations de la propriétaire du Salon.
Dès le début, elle confiait que c’était Fatou qui massait Sonko. Au départ de cette dernière, c’est Adji Sarr qui a commencé à masser le «client de luxe».
Outre Fatou et Adji, la propriétaire du salon a déclaré, dans un premier temps, avoir massé Sonko une fois. Plus tard, elle dira l’avoir fait deux fois.
Les aveux du « transporteur » Sidy Ahmet Mbaye
Sidy Ahmet Mbaye est la personne qui est venue récupérer Adji Sarr le soir des présumés faits. Il explique comment il a connu la masseuse.
«On s’est connus à Liberté 6, dans une boutique de ma tante, près de chez moi. C’était il y a deux ans. Le jour des faits, Adji m’a appelé après le départ de Sonko, pour me demander de l’amener à l’hôpital, parce qu’elle a encore été violée. Je l’ai donc emmenée à l’hôpital de Grand-Yoff et on lui a fait des prélèvements », renseigne Mbaye.
Tous les témoins ont cependant affirmé qu’ils n’ont jamais entendu ni bruit ni complainte dans ledit institut.