La coalition Yewwi askan wi s’est adressée au Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme pour montrer les dérives du pouvoir. Dans une correspondance, les leaders de Yaw demandent à Mme Bachelet d’interpeller, dans les meilleurs délais, le gouvernement du Sénégal sur les violations du droit à la vie et à la liberté de manifester pacifiquement.
La coalition Yaw a décidé de porter le combat contre la violation des droits de l’Homme à l’international. Au nom de la conférence des leaders de ladite coalition, Khalifa Sall, Cheikh Tidiane Dieye, Aïda Mbodj et Cheikh Tidiane Youm ont adressé une correspondance à Mme Micheline Bachelet, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme. Dans son document, Yaw porte à l’attention de Mme Bachelet que le 17 juin 2022, «trois personnes ont trouvé la mort et des dizaines d’autres ont été blessées par les Forces de sécurité à Dakar, Ziguinchor et Bignona lors de manifestations pacifiques contre la violation de la Constitution et de la loi électorale par le Président Macky Sall». Les auteurs de cette correspondance ont aussi fait état des arrestations des députés, Dethié Fall et Mame Diarra Fam, et aussi celle de Ahmed Aïdara, maire de Guediawaye, ainsi que de jeunes dont des mineurs lors de la manifestation du 17 juin. Selon Khalifa Sall et ses camarades, «la violence d’Etat n’a qu’un seul but : museler le Peuple sénégalais, et en particulier la jeunesse, face à la volonté de Macky Sall de briguer un troisième mandat illégal et anticonstitutionnel». Les membres de cette coalition, convaincus que le Président Sall est à la quête du troisième mandat, ont énuméré les actes qu’il pose. «Le dernier en date est l’opposition du Sénégal à une révision du protocole sur la démocratie et la bonne gouvernance de la Cedeao tendant à introduire la limitation des mandats des Présidents à deux dans l’espace communautaire. Douze Etats membres soutiennent fortement cette réforme», ont-ils dénoncé. Face à cette situation, les responsables de Yaw demandent au Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, «d’interpeller dans les meilleurs délais, le gouvernement du Sénégal pour ses violations du droit à la vie ainsi que du droit inaliénable du Peuple sénégalais à s’exprimer librement et à manifester pacifiquement pour le respect de la Constitution et de la démocratie». Pour eux, «la Communauté internationale doit éviter à tout prix que cette volonté de Macky Sall, à laquelle le Peuple sénégalais s’opposera, ne débouche sur une répression sanglante qui fera beaucoup de victimes».
Le quotidien